Trop cher, trop compliqué, trop difficile ?
À notre époque, est-il toujours rentable de parcourir les marchés des villages pour vendre sa production, ses produits et ses services ? En effet, beaucoup de créateur(trice)s, d’artisans, d’artistes s’inscrivent sur des marchés mais digitales cette fois ci comme par exemple sur PFMmarket qui offre la possibilité de créer des boutiques de produit fait main . Créer une boutique fait main sur Internet c’est surtout l’assurance de réaliser des économies, de gérer son temps et faire ce que l’on aime avant tout, c’est à dire créer.
Vendre sur les marchés du village c’est difficile, compliqué, sans parler de la cherté. Faire les marchés, c’est un métier de commercial, difficile, nécessitant d’apprécier le contact, de posséder des qualités de bon gestionnaire, de merchandiser, de bon parleur (connaissance de son produit). C’est compliqué car il faut connaître le fonctionnement des marchés (obtenir une place, s’inscrire), savoir négocier et enfin c’est cher, de plus en plus cher avec l’augmentation du prix de l’essence par exemple. Sur une marketplace (Internet) tout est plus simple et la visibilité est bien meilleure.
Est ce rentable de faire les marchés ?
Une place de marché que l’on nomme aussi « droit de place » coûte entre 40 € à 200 € la journée. Le prix est fixé en fonction nombre de mètres linéaires occupés et varie d’un marché à l’autre. Il faut savoir que chaque mairie vote un tarif du mètre linéaire unique pour sa commune et à l’obligation de l’afficher sur les marchés. Maintenant connaissez-vous le coût pour ouvrir une boutique digitale ? Sur PFMmarket c’est 15€ l’inscription pour avoir sa boutique à vie sur le Web et avec aucun abonnement. Sur d’autres plate-formes Web l’inscription est gratuite par contre vous payez tous les mois un abonnement que vous vendiez ou pas, ce qui représente ici un coût assurément.
Mais revenons au place de marché du village. Saviez-vous que depuis 2014, il est possible de céder et donc de racheter un emplacement de marché ? Et que le prix de cession d’une place de marché varie en fonction du chiffre d’affaires généré : de 10 000 € à plusieurs centaines de milliers d’euros. À ce prix, il peut être utile d’étudier la création d’un site Web pour développer son activité, qu’en pensez-vous ?
Fonctionnement et réglementation.
Au préalable, il est obligatoire d’obtenir une autorisation d’occupation du domaine public. Dans la plupart des cas, la demande est à formuler auprès de la mairie de la commune concernée. Il est possible de demander un emplacement régulier (abonnement) ou un emplacement vacant à la journée, ce dernier type d’emplacement pouvant être attribué par numéro d’ordre sur liste, ordre d’arrivée ou tirage au sort.
Ensuite, listez les marchés dans un rayon de 30 à 60 kilomètres autour de chez vous et une fois votre sélection faite, envoyez votre lettre de candidature aux mairies pour obtenir des emplacements. Poursuivez en étudiant chacun des marchés, vos jours de présence, les emplacements, les concurrents, les types de clientèle, la saisonnalité.
Pour exercer cette activité, il est obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle, d’effectuer votre déclaration d’activité et d’avoir une carte de commerçant ambulant. La carte est obligatoire si les marchés sont situés au dehors de votre commune. Elle est valable 4 ans renouvelables, se demande (15 €) lors de la déclaration d’activité (CCI ou CMA). La déclaration d’activité s’opère auprès de la CCI et auprès de la chambre des métiers et de l’artisanat en cas de « vente à emporter » alimentaire. Concernant cette activité, il est obligatoire de suivre une formation hygiène alimentaire et de procéder à une déclaration de son activité auprès de la DDCSPP ou DDPP (Direction Départementale de la protection des populations, c’est-à-dire les services vétérinaires).
Pour conclure voici les statuts juridiques acceptés pour exercer ce type d’activité :
– la micro-entreprise (auto-entrepreneur) : c’est le statut le plus simple et le plus souple pour un démarrage ou pour exercer une activité occasionnelle, pas de comptabilité réelle,
seulement un doc papier ou informatique de suivi des recettes, un statut juridique limité à certains seuils de chiffre d’affaires, des cotisations sociales calculées sur la base des recettes déclarées (pas de recette = rien à payer) ;
– l’entreprise individuelle au réel, statut plus coûteux avec un calcul des cotisations du paiement des cotisations sociales à surveiller ;
– l’EURL, qui est une société unipersonnelle ;
– la SASU, pour un statut de dirigeant assimilé-salarié. C’est le statut préféré des entrepreneurs.
Conclusion.
Malgré les contraintes liées à ce type de commerce, le marché du village survivra le temps de notre (précédente) génération. Il est fort à parier qu’avec la nouvelle génération, le “marché du village” du futur sera digital. L’achat de produits alimentaires qui résiste malgré tout encore aujourd’hui s’orientera petit à petit vers de l’achat en direct sur les sites Web des producteurs.