Boxe Française : Particularités et histoire

La boxe est une discipline qui s’anoblit. Portée notamment par tony yoka, la discipline gagne des fans en France avec une hausse de 100% sur son nombre de licenciés en seulement deux ans. Mais quelles sont au juste les différences notables entre les différents types de boxe et qu’est-ce donc que la boxe française ? Un article co-écrit avec Sebastien Lecat, coach de boxe française à nantes.

Quels sont les différents type de boxe ?

Il existe aujourd’hui trois variantes principales de boxe.

La boxe anglaise : La boxe anglaise est la reine de cette discipline. Très médiatisée, elle dispose de nombreuses fédérations à travers le monde. On peut avoir jusqu’à 8 champions du monde dans une même catégorie ! On gagne par KO ou aux points à l’issue de douze rounds. Les coups sous la ceinture ainsi que les coups de pieds sont interdits.

La boxe française : Aussi appelée savate, cette boxe est une boxe dite « amateur ». Attachée à la beauté de cette discipline, la fédération française de savate refuse la professionnalisation de ses  adhérents. Elle peut être pratiquée soit à la touche soit au combat avec possibilité de mettre son adversaire KO. La boxe française se distingue de la boxe anglaise car on peut y utiliser les pieds. Vous pourrez observer d’ailleurs une tenue différente des boxers médiatisés en short. Ici on porte généralement un bas moulant permettant plus d’aisance pour les fouettés. Elle partage les mouvements de bras avec sa sœur anglaise.

La boxe thaïlandaise : Appelée aussi muay-thaï ou boxe thaï est une boxe pieds-poings comme la boxe française. Il s’agit de la discipline la plus violente. Elle est très médiatisée en Thaïlande. Un match officiel compte 5 reprises de 3 minutes avec 2 minutes de repos entre chaque round. Il est interdit de mordre, tirer les cheveux, frapper un adversaire à terre ou de viser les parties sensibles.
Pour le reste, tout est permis : coup de coude, coup de genou, etc. C’est pour cela que la boxe thaï a pris rapidement une réputation de sport de combat où tout est permis.

La boxe française ou « l’escrime des pieds »

On retrace les débuts de la boxe française au 19e siècle à Paris avec notamment l’ouverture d’une école qui propose l’apprentissage de la savate présentée comme « l’escrime des pieds ». Sa naissance serait liée à trois éléments :

  1. Elle offre une solution pour une pratique du duel sans mise à mort. Ce qui règle une problématique qui jusque-là était plutôt gênante!
  2. La savate est une discipline qui permet de prendre soin de son corps et de sa forme physique. Deux éléments très importants à cette époque.
  3. Les rues de paris au 19e sont peu sûres et c’est la naissance d’une première vague d’apprentissage de « self-defense »

Il faut attendre 1985 pour voir la naissance d’une fédération internationale. En 2015 la Savate est inscrite au registre du patrimoine culturel français et le nombre de licenciés, encore maigre par rapport à la boxe anglaise, rejoint le cap symbolique des 50 000.