Assurance-vie : comment choisir le meilleur contrat ?

Dans le contexte actuel de baisse des rendements des produits d’épargne (livret A rémunéré 0,75% par an !), les investisseurs sont nombreux à se poser des questions relatives à la meilleure façon d’investir leurs économies. Parmi les différentes solutions d’épargne, l’assurance-vie reste une des meilleures solutions d’investissement.

L’assurance-vie demeure particulièrement attractive pour les épargnants français en raison de sa fiscalité et des possibilités de diversification patrimoniale qu’elle offre. Dans cet article, nous faisons le point sur les avantages et les différentes choses à savoir avant d’ouvrir un contrat d’assurance-vie. Sachez qu’il existe différents modes de gestion possibles de l’assurance-vie : la gestion libre et la gestion pilotée. Afin de savoir quel mode de gestion choisir, les avantages et les inconvénients de ces 2 modes de gestions sont également développés dans cet article.

Les avantages de l’assurance-vie.

L’assurance-vie comporte 2 points forts : une fiscalité très avantageuse (c’est une niche fiscale) et des possibilités d’investissement « à la carte » permettant d’adapter l’allocation du capital en fonction des objectifs de l’épargnant.

Investir en fonds en euros.

Le fonds en euros est le produit d’investissement de prédilection de la majorité des épargnants. Le fonds en euros séduit particulièrement les épargnants Français car le capital investi est garanti par l’assureur. Ce qui est un réel avantage pour toutes les personnes ayant une aversion au risque, ou simplement pour tous ceux qui veulent garantir un apport en vue de financer un futur projet immobilier. Aussi, le rendement des fonds en euros (2% à 3% pour les meilleurs) est très supérieur à celui des livrets réglementés (0,75 %).

Les contrats d’assurance-vie, désormais presque tous multi-supports, offrent des solutions d’investissement bien plus vastes que le seul fonds en euros. L’épargnant peut ainsi investir en unités de compte.

Diversifier en unités de compte.

L’assurance-vie offre la possibilité de diversifier ses placements dans plusieurs classes d’actifs : immobilier, obligataire, matières premières, actions, etc. Investissez selon vos goûts ! Saviez-vous par exemple qu’il est possible de loger des parts de « pierre-papier » SCPI (société civile de placement immobilier) au sein d’un contrat d’assurance ou bien encore des fonds indiciels (trackers) reproduisant la performance des grandes places boursières ? Les meilleures assurances-vie donnent accès à une large sélection d’OPCVM, de société de gestion immobilière, et de fonds d’investissements. Ces produits financiers permettent de diversifier et de dynamiser le rendement de son épargne à long terme. Les épargnants ont tout intérêt à en profiter.

Une fiscalité particulièrement attrayante lorsque le contrat à plus de 8 ans.

Le premier avantage de l’assurance-vie est sa fiscalité très avantageuse. Cette fiscalité avantageuse se décline de plusieurs façons. Tout d’abord, comprenez bien que vous n’êtes

imposé que lorsque vous retirez de l’argent de votre assurance-vie et seulement sur les gains (plus-values).

Pour tous les contrats d’assurance-vie de plus de 8 ans, il est possible de réaliser des retraits d’argent (des « rachats ») sans payer d’impôts sur les gains. En effet, un abattement annuel de 4 600 euros est appliqué sur la part des gains dans les retraits. Par exemple, l’année dernière j’ai retiré 20 000 euros de mes assurances-vie avec 4 500 € de plus-value mais je n’ai pas été taxé car sous le seuil d’abattement ! Sachez que cet abattement est doublé pour les couples mariés ou pacsés avec une imposition commune.

De plus, la part des gains dépassant l’abattement annuel de 4 600 euros lors d’un retrait bénéficie également d’une fiscalité avantageuse : ces gains sont taxés à 24,7%. Ce taux est ainsi inférieur au prélèvement forfaitaire unique de 30% (souvent appelé « flat tax ») s’appliquant désormais à l’essentiel des revenus du patrimoine. Toujours au sujet de la fiscalité des retraits dont la part de gains dépasse 4600 euros par an, il est également possible d’opter pour une imposition à l’impôt sur le revenu. Ce mode d’imposition sera avantageux pour les personnes non imposables (tranche marginale d’imposition à 0%) qui n’auront donc que les prélèvements sociaux à payer (17,2%), ce qui est plus intéressant que le prélèvement forfaitaire de 24,7%.

Certains anciens contrats (ceux ouverts avant 1983 et 1997) bénéficient de conditions fiscales particulières encore plus avantageuses.

Choisir la meilleure assurance-vie.

Nous l’avons vu en préambule, l’assurance-vie est une enveloppe d’épargne avec plein de qualités : investissement à la carte (fonds euros à capital garanti, unités de compte actions, immobilier, etc.) et niche fiscale, sans compter l’avantage fiscal lors de la succession. Mais il y a des dizaines de contrats d’assurances-vie différents, chaque banque et courtier en distribue ! Alors comment choisir la meilleure assurance-vie ? Sachez que l’assurance-vie ne se transfère pas, mais vous pouvez détenir plusieurs assurances-vie.

Trouver une assurance-vie adaptée à vos objectifs en 3 critères.

On peut définir une bonne assurance-vie selon les 3 critères suivants :

  • La bonne performance des fonds en euros,
  • les frais très faibles,
  • le grand choix d’unités de compte disponibles.

La performance des fonds en euros.

Cette performance dépendra de l’assureur et des frais de gestion prélevés par la banque ou le courtier en assurance-vie où vous avez ouvert votre contrat. La performance nette de frais des fonds en euros va du simple au double selon les assureurs et les frais de gestion. Le rendement atteint 3% pour les meilleurs fonds en euros, tandis que les mauvais fonds en euros rapportent parfois moins de 1,5% ! Il n’est pas possible de déterminer à l’avance quel sera le rendement des fonds en euros dans les années qui viennent, néanmoins, les fonds en

euros ayant obtenu de bonnes performances les dernières années ont tendance à mécaniquement sur-performer les années qui suivent.

Les frais sur versement et frais de gestion.

Les frais sur versement varient fortement en fonction de la banque ou du courtier par lequel vous passez pour ouvrir votre contrat d’assurance-vie. Les banques traditionnelles prélèvent généralement 3 voire 4% de frais de versement, ce qui ampute considérablement votre capital. Fuyez ! À l’inverse, les meilleurs courtiers, en particulier les courtiers en ligne, ne prélèvent pas de frais de versement (0%) et pourtant votre argent sera garanti chez le même assureur. Cela fait une énorme différence à long terme.

Les frais de gestion, s’appliquent annuellement sur les encours du contrat d’assurance-vie et peuvent également varier de façon significative selon les courtiers ou les banques. C’est un point à vérifier : de 0,50 % par an pour les meilleures assurances-vie à 1% par an dans les banques traditionnelles.

Enfin, si vous souhaitez modifier l’allocation de votre capital au sein de l’enveloppe de l’assurance-vie, vous réaliserez ce que l’on appelle des « arbitrages » entre vos différents produits financiers. Ces opérations d’arbitrage sont sans frais chez les meilleurs courtiers.

Prenez le temps de regarder les frais applicables aux différentes opérations (versement, gestion, arbitrage) avant d’ouvrir un contrat d’assurance-vie. Des frais de fonctionnement plus faibles permettront d’améliorer le rendement net de vos placements, c’est un grand enjeu de performance à long terme !

Les unités de compte.

Les unités de compte sont des supports d’investissement hors fonds en euros. Un choix important d’unités de compte offre davantage de possibilités de diversification pour l’épargnant. Vous n’êtes pas obligé d’investir en unités de compte et vous pouvez investir en 100 % fonds euros, mais c’est bien d’avoir le choix de diversifier sur des unités de compte.

Les investisseurs ayant un attrait pour l’immobilier chercheront ainsi des contrats d’assurance-vie offrant un choix important de supports immobiliers (tels que des SCPI). Tandis que d’autres investisseurs auront à souhait de diversifier leurs placements en investissant en bourse (fonds actions ou obligations).

Certains contrats d’assurances-vie donnent accès à des centaines de fonds d’investissement, et notamment les très populaires fonds indiciels (trackers). Avec autant de produits logeables au sein du contrat, l’investisseur peut orienter ses investissements vers un secteur économique précis (secteur énergétique, bancaire, industriel, nouvelle technologie, santé, etc.) ou une zone géographique spécifique (États-Unis, Europe, Asie, globale, etc.) en sélectionnant les fonds d’investissement adaptés.

Quel mode de gestion choisir ?

L’assurance-vie en gestion libre.

Comme beaucoup de Français, l’épargnant peut tout à fait ouvrir et gérer lui-même son assurance-vie. C’est ce que l’on appelle la gestion libre : l’épargnant est alors le seul maître de son assurance-vie, et il lui incombe de décider comment allouer son capital au sein du contrat d’assurance-vie entre fonds en euros et unités de compte. Nous l’avons vu précédemment, l’assurance-vie ne se limite pas aux fonds en euros. Les épargnants investissant à long terme auront tout intérêt à diversifier leur épargne en unités de compte pour aller chercher de meilleurs rendements.

L’assurance-vie en gestion pilotée.

Savoir sélectionner des supports d’investissements (unités de compte) et définir une allocation adaptée à son profil peut paraitre compliqué pour les épargnants n’ayant pas de connaissances en gestion de l’épargne. Pour répondre à ces besoins d’information et de conseil, il existe une alternative à la gestion libre : la gestion pilotée.

En optant pour une gestion pilotée de votre épargne, vous déléguez la gestion de tout ou partie de votre capital à un gestionnaire, spécialiste de l’épargne. Le gestionnaire prendra connaissance de vos objectifs financiers et votre tempérament, afin de définir une allocation du patrimoine adaptée à votre profil. Puis, le gestionnaire aura la mission d’investir et de gérer votre épargne selon votre profil, du plus défensif au plus dynamique.

Ce mode de gestion est intéressant pour les personnes n’ayant ni les compétences ni le temps à consacrer à leurs placements. Les meilleures assurances-vie en gestion pilotée sauront orienter votre épargne vers des produits optimisant le couple risque/rendement défini selon votre profil. Les frais annuels des services de gestion pilotée (parfois moins de 1%) seront généralement couverts par l’optimisation de vos placements et vous gagnerez la tranquillité d’esprit.