Lumière sur le photographe professionnel

Le photographe professionnel

La frontière entre le métier et l’art s’avère être ténue pour la photographie. Si la différence est claire quand un photographe se voit imposer une direction artistique, elle est beaucoup plus floue quand il dirige le projet avec grande liberté.

Le photographe peut donc être un artiste même lorsqu’il pratique la photo en tant qu’activité photographe. C’est l’occasion pour les passionnés et les professionnels d’exercer une activité créative qui nécessite des compétences pointues. On attend en effet d’un photographe qu’il crée des visuels impactants, qu’il soit force de proposition et qu’il ait une bonne maîtrise des codes artistiques et des enjeux techniques.

C’est un aspect bien souvent trop sous-estimé par les photographes eux-mêmes : quand un client confie au photographe le soin de réaliser des images sur un produit, un service ou bien l’entreprise elle-même, il cherche un photographe capable de comprendre les enjeux et les besoins.

Mircea, photographe à Lyon, précise :

« C’est en effet quelque chose de spécifique aux métiers de la création. Parfois, notre vision du produit peut être déroutante pour le client et nous devons donc revoir notre direction artistique. Nous ne bénéficions pas toujours de la liberté que nous souhaitons mais s’adapter aux exigences fait aussi pleinement partie du métier de photographe.

Et puis, avec le temps, une relation de confiance s’établit avec certains clients qui nous font pleinement confiance et nous laisse diriger le projet en parfaite autonomie. »

Si le photographe n’obtient pas toujours carte-blanche, il a en revanche la possibilité d’explorer et d’apprendre de nouvelles choses en permanence. Le métier propose plusieurs disciplines et chacune d’entre elles oblige une approche différente.

Mircea continue :

« Oui, on peut donc que la photographie professionnelle est une activité stimulante mais elle est aussi par conséquent exigeante. La photo publicitaire est bien différente de la photo de portrait, c’est donc des compétences différentes qu’il faut savoir acquérir. Cela demande du temps et aussi parfois un peu de talent : on peut être très bon dans une discipline et moins performant dans une autre. C’est aussi une question d’intérêt.

Par exemple, je me définirais d’abord comme un photographe d’architecture avant d’être un photographe de reportage. J’ai passé beaucoup de temps à étudier le design d’intérieur et l’architecture d’extérieur et c’est un domaine qui m’a toujours passionné. J’ai donc pu développer certaines compétences en photo d’architecture. Nos centres d’intérêts peuvent grandement influencer notre univers artistique, notre vision ou notre conception de l’image. C’est aussi pour cette raison qu’il est important pour un photographe d’évoluer dans un environnement intellectuellement et artistiquement stimulant. »