Si nous avons la chance en Europe de pouvoir déguster des fruits exotiques en plein hiver, certains restent encore très peu connus alors qu’ils regorgent de vitamines et ont des bienfaits notables sur notre santé. Il en va ainsi du graviola, peu facile à trouver sur les étals de nos commerces. Il s’agit du fruit d’un arbre originaire des Antilles et d’Amérique du Sud dénommé le corossol. De forme oblongue pouvant mesurer jusqu’à 25 centimètres, le graviola possède une peau verte assez épaisse avec des sortes de piquants et une pulpe blanche ayant en son centre une étoile contenant les pépins. Ce fruit fait pourtant des merveilles et nous vous révélons ici lesquelles.
Les propriétés du graviola
Lorsque l’on consomme le graviola frais on apprécie son côté rafraîchissant car il est composé à 80 % d’eau avec 18 % de glucides. Sa texture est proche de celle de la rhubarbe ou du jacquier avec un goût fleuri et exotique s’apparentant au litchi.
Mais au-delà du plaisir gustatif, le graviola est surtout consommé pour ses vertus curatives et préventives. Il a des propriétés diurétiques réputées et il est surtout un veinotonique naturel surpuissant.
Riche en vitamine C, en fibres, en fer, en potassium, calcium, en acides aminés et en différents alcaloïdes, il est aussi antidiarrhéique et antiparasitaire. Mais c’est surtout sa forte teneur en acétogénines qui a fait parler de lui depuis environ une vingtaine d’année. Cette composante est en effet connue pour aider à lutter contre le cancer.
Les effets du graviola
Au milieu des années 90, ce fruit a fait l’objet de différentes études aux Etats-Unis mais aussi en Inde, au Japon et en Europe quant à sa capacité à tuer les cellules cancéreuses. C’est grâce à ses principes actifs de la famille des anonacées, plus précisément les acétogénines, que les cellules malignes peuvent être réduites et même tuées. Cette substance bloque en effet un enzyme qui est à l‘origine de la croissance des cellules.
Une étude du DR Jerry L. McLaughlin, scientifique au sein du laboratoire de pharmacie et de chimie de l’université de Purdue dans l’Indiana, les acétogénines seraient très efficaces sur les cellules cancéreuses du côlon. Mais cette étude reste encore isolée.
Une chose est certaine, la forte teneur du graviola en vitamine C lui donne aussi des vertus anticancer car cette vitamine est antioxydante et c’est bien l’oxydation qui est à l’origine de la dégradation de nos cellules pouvant ainsi mener au cancer.
Enfin, le graviola se trouve sur le marché en gélules de fruit ou de feuille, en poudre de feuilles, en jus, en feuilles entières et aussi en poudre de fruit.
Il est recommandé d’en consommer l’équivalent de deux gélules par jour en cure de 3 mois pour en ressentir tous les bénéfices. Avec des actifs très puissants ce fruit ne doit pas être surconsommé car il aurait alors des effets secondaires indésirables. Comme pour toutes choses, l’abus n’est jamais bon et l’alimentation doit rester équilibrée et diversifiée.